[LOGEMENT] Rapport.- Logement.- 2021.- Évolution

par Guilhem GIL - Maître de conférences à Aix-Marseille Université
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FNAIM, Le logement en France et en Europe, mai 2022

Selon une étude publié par le LABoratoire Économique du Logement de la FNAIM qui vise à dresser un panorama du logement, au 1er janvier 2021, le parc de logements français compte 36,2 millions de logements dont 82  % sont utilisés comme résidences principales, 10 % comme résidences secondaires et 8 % sont vacants. La part des logements vacants dans le parc est en hausse continue depuis plus de dix ans (passant de 7,1 % en 2010 à 8,2 % en 2021), notamment dans certaines villes moyennes, mais cette part augmente un peu moins vite depuis quelques années. Dans ce domaine, la France se situe dans la moyenne des pays d’Europe de l’Ouest, dont les taux de logements vacants sont très disparates. S’agissant de la nature des biens, 55 % des logements sont des maisons, soit davantage que dans une majorité des pays d’Europe. Si la mobilité résidentielle est très variable selon la localisation et le statut d’occupation des logements (propriétaires ou locataires), la moitié des ménages habitent dans leur résidence principale depuis au moins dix ans. Après avoir longtemps augmenté, le taux de propriétaires occupants semble légèrement baisser en 2015, puis se stabiliser à 57,7 % en 2021. Ce taux se situe dans la moyenne européenne, avec généralement davantage de propriétaires en Europe du Sud qu’en Europe du Nord. Le taux de propriétaires est toutefois nettement inférieur à la moyenne nationale dans les dix plus grandes villes de France, avec par exemple 33 % à Paris et 28 % à Strasbourg. Concernant le marché locatif privé, la forte hausse de la part des logements meublés est notable ces dix dernières années, particulièrement dans les grandes villes. Cette part est passée de 14,2 % en 2006 à 24,8 % en 2018 à Paris, où la proportion de meublés est deux fois supérieure à la moyenne nationale. S’agissant du marché de l’ancien, après une baisse de 4 % en 2020 liée à la pandémie de Covid-19, le nombre de transactions dans l’ancien a progressé de 15 % en 2021 pour atteindre 1 178 000 sur l’ensemble de l’année. Il s’agit du record absolu observé sur une année, c’est notamment deux fois plus qu’en 2009 (595 000 transactions). Les prix ont poursuivi leur forte hausse (+ 7,5 %) avec une accélération plus marquée pour les maisons (+ 9,2 %) que pour les appartements (+ 5,3 %). Ce n’est pas dans les plus grandes villes que les prix ont le plus augmenté (- 0,8 % à Paris, contre + 14,8 % à Brest). Enfin, concernant le marché du crédit immobilier, les ménages français sont en moyenne moins endettés que les autres ménages européens, mais cet endettement français augmente alors qu’il stagne ou baisse dans les autres grands pays européens. Les taux d’intérêt des crédits immobiliers ont battu un nouveau record à la baisse en 2021, avec une moyenne de 1,14 %, selon la Banque de France et la durée moyenne des crédits a légèrement augmenté, et atteint 21,3 années en 2021.