JO Sénat du 11 octobre 2018, p. 5163. Rép. minist. n° 01509.
Interrogé sur le point de savoir si les règlements d’urbanisme et notamment les plans locaux d’urbanisme, peuvent comporter des dispositions prohibant l’usage de matériaux d’imitation comme par exemple, les imitations de pierres ou de bois, le ministre de la cohésion des territoires a indiqué que l’article L. 151-18 du Code de l’urbanisme prévoit que «le règlement [du plan local d’urbanisme] peut déterminer des règles concernant l’aspect extérieur des constructions neuves, rénovées ou réhabilitées, leurs dimensions, leurs conditions d’alignement sur la voirie et de distance minimale par rapport à la limite séparative et l’aménagement de leurs abords, afin de contribuer à la qualité architecturale, urbaine et paysagère, à la mise en valeur du patrimoine et à l’insertion des constructions dans le milieu environnant». Les règles auxquelles les constructions et les clôtures peuvent être soumises dans le plan local d’urbanisme (PLU) concernent donc les caractéristiques formelles de chaque élément architectural, tel que les toitures, les ouvertures, ou les ouvrages en saillie, ainsi que les règles d’aspect extérieur contribuant à la qualité de leur insertion dans le milieu environnant, telles que les couleurs de ces éléments architecturaux. Cependant la loi n’autorise pas les PLU à prescrire ou interdire l’emploi de certains matériaux, de telles exigences se justifiant et étant autorisées uniquement dans les secteurs faisant l’objet d’une protection particulière, tels que les sites patrimoniaux remarquables. En dehors de ces secteurs, seul l’aspect du revêtement de la construction pourra être réglementé sans pouvoir strictement interdire un matériau ou son imitation.