JO Sénat du 22 février 2018, p. 829. Rép. minist n° 01154.
Interrogé sur le devenir du dispositif Pinel, le ministre de l’économie a indiqué que l’article 199 novovicies du Code général des impôts (CGI) prévoit une réduction d’impôt sur le revenu, en faveur de l’investissement locatif intermédiaire, pour les contribuables domiciliés en France qui acquièrent ou font construire des logements neufs ou assimilés du 1er septembre 2014 au 31 décembre 2017 et qui s’engagent à les donner en location nue à usage d’habitation principale du locataire, dans le respect de plafonds de loyer et de ressources (dispositif «Pinel»). Ce dispositif, dont la période d’application devait s’arrêter au 31 décembre 2017, a contribué à la reprise du marché immobilier à destination des investisseurs et, partant, à la relance de la construction de logements neufs. Aussi, afin de maintenir le soutien à la production d’une offre locative supplémentaire, dans le secteur intermédiaire, et de donner de la visibilité aux professionnels de la construction ainsi qu’aux investisseurs, l’article 68 de la loi n° 2017-1837 du 30 décembre 2017 de finances pour 2018 a prévu une prorogation de quatre années du dispositif «Pinel», soit jusqu’au 31 décembre 2021. Pour autant, compte tenu du coût croissant de ce dispositif pour les finances publiques et afin d’en améliorer l’efficience, le gouvernement a souhaité recentrer, à compter du 1er janvier 2018, le dispositif «Pinel» sur les zones géographiques où la tension entre l’offre et la demande de logements est la plus forte, en réservant le bénéfice aux seules acquisitions ou constructions de logements réalisées dans les zones A, A bis et B1 du territoire. Ainsi, l’article 68 de la loi de finances pour 2018 prévoit que la prorogation du dispositif «Pinel», à compter du 1er janvier 2018, ne s’applique pas aux acquisitions ou constructions de logements réalisées dans les communes des zones B2 et C du territoire, qui étaient auparavant éligibles, sous condition d’agrément du préfet de région. Cela étant, et alors même que l’arrêt au 31 décembre 2017 du dispositif «Pinel» au sein des zones B2 et C était expressément prévu par la loi, l’article 68 de la loi de finances pour 2018 a prévu des dispositions transitoires afin de préserver les opérations immobilières engagées dans ces zones, tant pour les promoteurs que pour les investisseurs. Ainsi, le bénéfice du dispositif «Pinel» est maintenu pour les logements situés dans des communes des zones B2 et C bénéficiant d’un agrément, dès lors que les demandes de permis de construire ont été déposées au plus tard le 31 décembre 2017 et à la condition que ces logements soient acquis par les contribuables au plus tard le 31 décembre 2018.