[2017-12] - Actualité de la vente en viager

par Bruno PAYS, Professeur à l'INSEEC
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Comment la vente d’un logement peut-elle assurer la sécurité financière du cédant le reste de sa vie tout en offrant à l’acquéreur des perspectives de gain alléchantes ? Le viager est l’une des rares institutions permettant de concilier ces objectifs a priori contradictoires. Assimilé généralement à une opération de spéculation sur la vie d’autrui, il a cependant une image controversée qui avait inspiré à Pierre Tchernia, son film éponyme, où un Serrault moribond retrouvait toute sa vigueur après avoir vendu ainsi sa maison, ses acquéreurs y perdant quant à eux leur santé en même temps que leurs espérances de gain. Les professionnels affirment d’ailleurs, que les vendeurs en viager, libérés de leurs problèmes d’argent, ont une espérance de vie supérieure à la moyenne.

Tirant son appellation du vieux français viaje qui signifiait «temps de vie», le viager n’est en rien démodé. Les notaires observent depuis quelques années un regain d’intérêt pour l’institution : l’allongement de l’espérance de vie, les défaillances des retraites par répartition et la stagnation du pouvoir d’achat sont susceptibles d’expliquer ce nouvel engouement. Pourtant, malgré le doublement des ventes en viager en cinq ans, celles-ci n’atteignent pas 2 % des transactions immobilières, recelant par conséquent un fort potentiel.

Même si la formule comporte nécessairement une part d’aléa, elle obéit à des règles rigoureuses régulièrement rappelées par la jurisprudence et à une fiscalité à géométrie variable, nécessitant une approche professionnelle du dispositif.

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