Selon une enquête, dont les résultats ont été publiés le 19 septembre 2017 par le Crédit foncier, qui porte sur les motivations des particuliers qui font le choix de l’investissement locatif en 2017, les raisons de cet investissement sont différentes entre le marché du neuf et de l’ancien.
Dans le neuf, la première motivation est fiscale (65 % des répondants), devant le désir de se constituer un patrimoine (44 %) ou le souhait de disposer plus tard d’un revenu complémentaire à la retraite (37 %). La moitié des investisseurs (49 %) a l’intention de revendre ce bien plus tard. L’investissement se fait majoritairement dans une zone géographique éloignée du domicile de l’investisseur : pour 56 % d’entre eux dans un autre département ou une autre région. Dans l’ancien, la fiscalité n’est que la 7e motivation (13 % des répondants), loin derrière le désir de se constituer un patrimoine (61 %), le souhait de disposer plus tard d’un revenu complémentaire à la retraite (56 %) ou encore la constitution d’un capital pour le transmettre à ses enfants (42 %). Moins d’un quart des investisseurs (23 %) a l’intention de revendre le bien plus tard. L’investissement se fait essentiellement (pour 66 % près de chez eux) à proximité du domicile de l’investisseur. En moyenne, l’investisseur locatif a 45 ans, vit en couple (73 % d’entre eux), et dispose dans son ménage d’un revenu de 70 300 euros. Les investisseurs locatifs privilégient les appartements (92 %) contre 8 % pour les maisons. Le bien acquis comporte en moyenne deux pièces (58 % des biens loués sont des studios ou deux pièces) pour une surface de 45 m². Son coût médian est de 168 000 euros au 1er semestre 2017. Ce bien est très souvent acquis grâce à un financement avec peu ou pas d’apport sur une durée moyenne de 20 ans et 5 mois. La baisse des taux de crédit immobilier a encouragé les investisseurs à acquérir des biens d’un montant plus élevé (hausse de 7 % sur les deux dernières années). Géographiquement, «Trois France» de l’investissement locatif se dessinent : l’Ile-de-France est la deuxième région d’investissement avec 19 % des opérations ; 4 régions de province sur 12 concentrent près des deux tiers (63 %) de l’investissement locatif : Occitanie (26 % en 2017 contre 22 % en 2010), Nouvelle-Aquitaine (15 %), PACA (12 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (10 %) ; la troisième concerne les 8 autres régions de l’Hexagone avec une part de 18 % (24 % en 2010).